LA COMTESSE

Synopsis : La comtesse Bathory et son époux sont en cette fin de 16ème siècle, le couple le puissant et craint de Hongrie. Lui guerrier sans pitié et invaincu, face aux armées ottomanes, elle, femme menant les choses et les gens de main de fer. Ils sont l'appui principal du souverain lui-même.

A la mort de son mari, la comtesse Elizabeth Bathory se trouve à la tête d’un vaste domaine et d’une immense fortune.

Aidée de sa confidente, la sorcière Anna Darvulia, Elizabeth étend progressivement son influence, suscitant chez chacun crainte, admiration et haine, pour devenir la femme la plus puissante de la Hongrie de la fin du 16ème siècle début du 17ème.


Elle rencontre alors un séduisant jeune homme dont elle tombe éperdument amoureuse mais celui-ci disparait sans explication.
Certaine d’avoir été délaissée car elle n’était plus assez jeune et belle, Elizabeth sombre progressivement dans le mal-être et la psychose en se persuadant que le sang de jeunes vierges lui procure jeunesse et beauté. Elle commence à prendre des bains dans le sang des jeunes filles du château puis de la région.


Débute alors une série d’actes sanglants et diaboliques…

Pour ce long métrage, Julie Delpy s'offre de l'international et un thème et une histoire pas simple à gérer ; pour ma part, ce fut une très jolie surprise car le pari était plutôt gonflé et assez "casse-gueule" mais le résultat livré est très réussi : une image et une esthétique maîtrisées, une sobriété qui sied à l'histoire, une dureté aussi (n'oublions pas le contexte historique). Sans porter de jugement, le film pose des questions : vraie folle sanguinaire ou broyée parce qu'ayant trop de pouvoir - financièrement notamment - sur le trône ? On serait tenté de se le demander.

Mention spéciale pour l'équipe technique, depuis l'éclairagiste aux costumiers et bijoutiers, tout est parfait et sans anachronisme comme on peut le déplorer sur bien des films en costumes d'époque.
Pour les acteurs bravo aux formidables William Hurt et Daniel Brühl dans les rôles du père et du fils "Thurzo" et bien évidemment on retiendra l'interprétation impeccable de Julie Delpy.

Vous l'aurez compris, un film d'auteur(e) à ne pas négliger....